20.4.2010 - Merci Eyjafjallajökull, j'y vois plus clair !
Anecdote : le bouquet de marguerites
Comme la plupart d'entre nous, j'essaie de faire quelques efforts afin de minimiser mon impact environnemental :
- Je roule en voiture hybride qui consomme moins de 5 litres aux cent kilomètres,
- j'utilise les transports publics chaque fois que cela est possible,
- je ferme le robinet de la douche pendant que je me savonne,
- j'éteins consciencieusement les appareils en veille,
- je me rase avec un rasoir manuel,
- je ne chauffe jamais mon appartement au-dessus de 20°,
- j'éteins les lampes dans les pièces inoccupées,
- je fais remplacer toutes les façades-fenêtres de ma maison pour éviter les pertes d'énergie,
- je fais démonter l'isolation de mon toit pour la remplacer par une meilleure,
- je vais en vélo acheter quelques roses pour mon épouse ...
et crac ! La fleuriste m'annonce :
il n'y a plus de roses car les avions ne circulent plus "à cause du volcan". L'arrivage de samedi matin n'est pas arrivé ...
Ben voilà la maigre économie de CO
2 obtenue à la force de mes mollets sur mon vélo est pulvérisée par le voyage aérien des roses que je comptais acheter.
- Vous n'avez pas de fleurs européennes ? demandé-je naïvement ...
- Non elles sont trop chères. D'autre part celles estampilées "Made in Holland" ne sont que conditionnées en Hollande, en fait elles viennent d'Israël ... en avion ... et repartent de Hollande vers Genève ... en avion ... idem pour les roses d'Antibes qui prennent l'avion à Nice ...
En revenant les mains vides de chez la fleuriste, j'appuie mon vélo contre un talus et grimpe quelques mètres pour cueillir un petit bouquet de premières marguerites ...

Le fric, toujours le fric
Après le gros câlin de mon épouse, je reviens à mon ordi et gouguelise quelques mot-clés.
Le nombre de trucs qu'on transporte par avion, tu peux pas t'imaginer ! Des composants électroniques, des produits chimiques ou pharmaceutiques, des pièces détachées pour l'industrie automobiles, des fleurs coupées, des produits frais agricoles ou de pêche, des animaux vivants, etc, etc, etc.
Du n'importe quoi ! A croire que le transport aérien ne coûte rien !
Si ... il coûte ... mais moins cher que le "surcoût" de la main-d'oeuvre locale pour produire, conditionner, acheminer, stocker ... en Europe, on préfère payer des chômeurs et des psys que de payer le juste prix pour ce qu'on achète !
Ça c'était le côté économique de la chose.
J'avais oublié ... je ne voyais plus ...
Au cours de mon escapade en gouguelie intérieure, je suis tombé là-dessus :

(source : http://www.informationisbeautiful.net/2010/planes-or-volcano/)On voit que le volcan Eyjafjallajökull pollue moins que la moitié du trafic aérien, mais surtout que grâce à lui, 60% de la pollution due à ce trafic est épargnée !
Alors je suis content de ne pas avoir trouvé de roses chez la fleuriste et vais m'assurer, à l'avenir, de consommer autant que possible des marchandises qui n'ont pas pris l'avion et qui ont fait travailler des gens de chez nous
A bientôt ...
Jacky
Contributions (qui n'engagent que leurs auteurs)