21.6.2010 - Histoire de retraites ...
Bonjour,
Je ne résiste pas à reproduire un article trouvé
ici grâce à une référence trouvée sur le
blog de notre vénéré yéti.
C'est édifiant, vieux d'un siècle, mais jeune de toujours ! Merci Guy d'avoir déniché cette perle !
Voyez plutôt :
Quand Jaurès parlait des retraites
Le 11 juillet 1912, Jaurès prononçait dans les travées de l'assemblée nationale, un discours visionnaire très en phase avec la réalité actuelle...C'était il y a un peu moins d'un siècle et ce discours n' a pas pris une ride. A lire avec attention!Un précurseur des retraites choisies et progressives | | « La perception de la retraite n’implique nullement la cessation du travail par l’ouvrier. Pour ma part, je ne considère pas du tout comme l’idéal de la vie que tout travail soit suspendu…et je considère comme une organisation barbare, l’organisation industrielle et économique d’aujourd’hui qui fait que, jusqu’à un certain âge, une certaine minute, jusqu’à un certain mouvement imperceptible d’une aiguille sur une horloge, l’homme est surmené, est qu’aussitôt il passe dans le néant du travail, comme une image anticipée et morne du néant de la vie.
Moi je considère que, jusqu‘au dernier souffle, l’homme doit produire dans la mesure où il le peut. L’homme n’est pas jamais sot quand il travaille, parce que la sottise vient de l’exagération se soi-même et quand l’homme travaille, qu’il est enveloppé dans une tâche commune, l’effort de chacun rst exactement mesuré et toute tentation de sottise est prévenue.
Par conséquent, la vérité de la vie et de l’intelligence est dans le travail, mais dans le travail proportionné aux forces de l’homme, et l’idéal n’est pas qu’à une minute déterminée, l’homme passe de l’épuisement par le labeur à l’épuisement par l’inertie.
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L’idéal est qu’il produise moins à mesure que ses forces déclinent et que, lorsqu’il s’achemine vers les derniers jours, il en ait une plus large part pour le repos et pour la contemplation d’un monde auquel il s’intéressera d’autant plus par le regard, qu’il contribuera encore par l’activité.
Si tel est l’idéal de la retraite, je ne comprends pas la retraite donnée au travailleur comme le signal de la cessation totale de toute activité et de tout travail, mais comme un moyen de se reposer si sa force a tout a fait défailli, sans être obligé de diminuer son bien-être.»
Jean Jaurès - juillet 1912
Cet article est repris tel quel de http://www.seniorplus.fr/patrimoine/travail/emploi-des-seniors/emploi-pour-les-50-ans-et-plus/quand-jaures-parlait-des-retraites
Contributions (qui n'engagent que leurs auteurs)