Paré pour le premier cours ?
Alors on va commencer par un peu de blabla
Les deux rotors de l'hélicoptère "normal" (**)
:
Le rotor principal tourne dans le plan horizontal, mû par le moteur (à pistons
ou à turbine(s)) de l'hélico.
Chaque pale de ce rotor est l'équivalent d'une petite aile d'avion. Plus
l'hélicoptère est gros et lourd, plus les pales sont importantes, tant en
largeur qu'en longueur, à l'image des avions.
Au lieu de fournir de la portance par l'avancement de l'aile d'avion dans
l'air, la pale en apporte par son mouvement propre dans l'air.
Selon le principe bien connu d'action/réaction (pousse un truc dans un sens,
et c'est toi qui pars dans l'autre) la seule raison pour laquelle le rotor
tourne plus vite dans un sens que l'hélico dans l'autre est dû au fait que ce
dernier est plus "lourd" que le rotor. Mais cela ne l'empêche pas complètement
de tourner aussi, mais en sens inverse du rotor !
C'est pour contrer ce mouvement de rotation lente de l'hélico qu'on l'a doté
d'un rotor de queue, appelé aussi "rotor anti-couple".
En plus, c'est bien pratique car si on fait accélérer ou ralentir ce rotor de
queue, l'hélicoptère va tourner sur lui-même vers la gauche ou vers la droite.
Comment qu'on fait ça ? C'est le plus facile ! Avec le palonnier qui
généralement ne fait pas grand'chose d'autre que d'accélérer ou ralentir le
rotor de queue.
... ne pas essayer en étant au sol
Les mouvements du rotor principal et de ses pales :
Pour simplifier, nous dirons que ce n'est pas la vitesse de rotation du rotor
qui fait que l'hélico monte ou descend, car (toujours pour simplifier) il
tourne à vitesse constante !
Pour faire monter ou descendre l'hélicoptère, on fait varier le "pas" des
pales, c'est-à-dire leur inclinaison (ou incidence) par rapport à
l'horizontale.
Regardons une de nos pales de profil :
Incidence faible ou nulle : la portance est inférieure au poids, on descend,

Incidence plus forte : la portance est supérieure au poids, on monte.
Note : Les illustrations
ci-dessus exagèrent l'angle d'attaque de la pale. Une incidence de 0° donne
déjà une faible portance, l'incidence moyenne en vol stationnaire (sans montée
ni descente) est en général de l'ordre de 5° à 6° et l'incidence maximale en
montée rapide est de l'ordre de 10°.
Nous avons un moyen de modifier d'un même mouvement le pas (l'incidence) de
toutes les pales, c'est ce qu'on appelle le
PAS
COLLECTIF
(collectif car il affecte toutes les pales au même moment).
Dans FS, le pas collectif est commandé par la manette des gaz.
Dans la réalité, le pas collectif est commandé par un manche horizontal à
gauche du pilote (qui prend normalement le siège de droite dans un hélico),
et il suffit de tirer ce manche vers le haut pour faire monter l'appareil ou
de le descendre pour faire l'inverse. Dans FS, c'est moins intuitif ...
question d'habitude.
C'est donc le premier réflexe à perdre en venant de l'avion :
La manette des gaz ne fais pas aller ton hélico plus vite ou moins vite,
elle le fait monter ou descendre !
(du moins lorsqu'il est en position horizontale)
Tiens, encore un truc : Si tu as de la peine à utiliser
ta commande des gaz avec une précision suffisante, tu peux aussi utiliser les
touches du clavier : F3 pour augmenter le pas collectif, F2 pour le diminuer.
Il suffit alors d'une ou deux petites frappes sur ces touches pour régler très
précisément ton pas collectif.
(**) Certains fabricants ont trouvé d'autres moyens que le
rotor de queue pour compenser le couple :
-
utilisation d'une soufflerie orientable à l'arrière,
-
utilisation de deux buses latérales à l'arrière également,
-
utilisation de deux rotors principaux tournant en sens inverse l'un de
l'autre, le couple du premier étant annulé par le couple de l'autre,
-
propulsion du rotor principal non pas par son axe relié au moteur mais
par des buses en extrémité des pales qui rejettent de l'air comprimé vers
l'arrière de la pale afin de la faire avancer (ce qui ne génère pas de
couple sur l'appareil),
-
etc ...
Il y a plusieurs intérêts à se passer de rotor de queue. Pour n'en citer que
quelques-unes :
-
Possibilité de se poser dans des "broussailles" (militaire) sans faire de
dégâts à l'appareil,
-
Mécanique plus simple (moins de tringlerie) dans le cas d'une soufflerie
ou de buses,
-
Possibilité de construire des hélicos plus compacts (sans queue) lorsqu'il
n'y a pas de couple à compenser (double rotor ou propulsion par buses)
Et on passe à la 1ère leçon pratique !
LE PAS COLLECTIF
Tu t'installes derrière ton hélico (voir plus haut) et tu mets en marche les
moteurs.
La procédure de mise en marche - selon l'hélico - est parfois relativement
complexe. Ne te prends pas la tête pour le moment, si tu ne parviens pas à le
mettre en marche, fais comme moi :
- Tu charge ton avion préféré
- Tu le mets en marche comme tu as l'habitude de le faire
- Tu reprends le Dauphin, le tour est joué !
Ton écran doit ressembler à celui-ci (sauf que ton hélico est au sol),
Note la ligne rouge en haut qui te servira de tableau de bord
Bon ! On y va !
Le but de cette première leçon est de savoir jouer avec le pas collectif
Avec un hélico : TOUTES les commandes doivent être manipulées avec
beaucoup de précaution et de doigté. Euh ... tu auras
bien sûr choisi un tarmac pas trop peuplé ...
-
Alors très lentement, tu vas augmenter progressivement les gaz SANS RIEN
TOUCHER D'AUTRE ! Tu devras peut-être les pousser jusqu'aux deux tiers avant
que ton hélico ne commence à frémir
Mais ne le regarde pas comme ceci, reste derrière !
-
Et AUSSITÔT que ça commence à monter, reviens un peu en arrière avec les
gaz pour essayer de maintenir une altitude entre 30 centimètres et 1 mètre
du sol !
Si ça monte trop, retire un tout petit peu de gaz, si ça descend trop,
ajoute un petit peu de gaz.
-
Habitue-toi à bien voir l'effet de tes impulsions sur le comportement de
l'hélico.
-
Après quelques secondes, il est possible que ton hélicoptère commence à
reculer : C'EST PAS BON !
Dans ce cas, pousse DOUCEMENT ton manche vers l'avant, n'avance surtout pas
trop vite, maintiens-le entre zéro et cinq noeuds (regarde la ligne rouge
en haut de l'écran : "KIAS"
Essaie de rester sur le tarmac, sinon tu auras de la poussière !
-
Surtout avance à la vitesse de l'escargot et paie-toi le luxe de te poser
(volontairement) de temps en temps !
-
Pour te poser, tu remarqueras assez vite qu'il ne faut pas simplement
couper les gaz ...
Si tu fais ça, tu va casser ton train d'atterrissage et ça va mal finir !
En effet, il faut d'abord réduire un petit peu le pas collectif (=diminuer
les gaz) pour entammer le mouvement vers le bas puis, peu avant de toucher
le sol, tu vas remettre un peu de gaz pour ralentir
la descente. Sinon : crac !
-
Et puisque tu sais comment manipuler le rotor de queue, utilise ton
palonnier DOUCEMENT !
Chouette non ???